Le food marketing et comment les marques l’utilisent aujourd’hui

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Les marques de cosmétiques sentent la vanille, les packagings ressemblent à des pots de yaourt, les publicités évoquent la crème fouettée plutôt que la crème hydratante… Le monde du food marketing dépasse largement les frontières de l’assiette.

Ce phénomène, qui consiste à emprunter les codes de l’alimentation pour vendre autre chose, s’impose comme une tendance stratégique majeure pour séduire un consommateur en quête de plaisir, de réconfort et d’émotion sensorielle.

Les aliments, surtout ceux liés au sucre, au gras ou à la gourmandise, déclenchent une réaction chimique dans le cerveau : la dopamine. Cette hormone du bonheur, les marques l’ont bien comprise. Elles l’utilisent pour associer leur produit à un plaisir quasi gustatif, même si celui-ci n’a rien à voir avec la nourriture.

Image de Rhode et le food marketing

Autre cas emblématique : Glossier, pionnière du « beauty that looks good enough to eat ». Leur marketing évoque la peau « glowy » comme une pêche mûre, des textures « milky » et des teintes « rose cupcake ». Tout est pensé pour rendre la marque savoureuse visuellement et émotionnellement.

Le food marketing fonctionne parce qu’il rassure et fait plaisir. À l’heure où les consommateurs sont saturés de messages publicitaires froids ou techniques, les codes de l’alimentation réintroduisent du sensoriel, du réconfort, du vrai.

Prenons l’exemple des produits de soin « clean beauty » :

  • En associant leurs formules à des ingrédients comestibles (miel, avoine, matcha, coco…), les marques transmettent une idée de naturel et de sécurité.
  • Le message implicite : “Si je peux le manger, c’est que c’est bon pour ma peau.”

Même logique dans le packaging :

  • Des pots ronds rappelant des yaourts (comme Glow Recipe avec son « Watermelon Glow »).
  • Des textures évoquant la confiture ou la crème chantilly.
  • Des visuels ultra-colorés qui rappellent les bonbons ou les pâtisseries.

En bref, le food marketing humanise et adoucit les marques. Il transforme un simple produit en expérience émotionnelle multisensorielle.

Mais attention, trop de sucre peut écoeurer. Le food marketing doit rester sincère et cohérent. Alors évite le “greenwashing” ou le “fake natural” : si ton produit évoque des ingrédients naturels, il faut que cela se reflète vraiment dans la formulation ou les valeurs de ta marque. Autrement, le consommateur ressentira une dissonance et perdra confiance.

Le bon dosage c’est émotion + authenticité, sensorialité + transparence et plaisir + cohérence.

Eh bien justement : le food marketing n’est pas réservé aux produits gourmands ou à la beauté. C’est avant tout une façon de communiquer autrement, en s’adressant aux sens, aux émotions et à l’imaginaire.

Tu dois rendre ton offre plus « appétissante » 🍓

Ton produit ou ton service, même s’il n’a rien à voir avec la nourriture, peut être présenté comme une expérience à savourer. L’idée, c’est de donner envie avant même que ton client n’achète. De transformer ton discours en invitation sensorielle. Utilise des métaphores gourmandes : parle de recette du succès, de menu sur mesure, de goût du résultat.

Ce type de vocabulaire évoque la satisfaction, la créativité et le plaisir, trois leviers émotionnels puissants qui marquent les esprits.

Tu peux aussi structurer ton offre comme un repas :

  • L’entrée, c’est la découverte de ton univers — ce qui ouvre l’appétit.
  • Le plat principal, c’est ton savoir-faire, ton produit phare, ton accompagnement.
  • Le dessert, c’est le petit plus, la garantie, l’attention finale qui laisse une impression durable.

Cette mise en scène simple rend ton discours plus clair, plus fluide, et surtout plus plaisant à lire ou à entendre. Parce qu’au fond, on n’achète pas qu’un produit : on achète un plaisir, une promesse, une émotion.

Travaille ton identité sensorielle 🍯

Le food marketing repose sur une chose : la stimulation des sens. Et dans ta communication, ça commence par ton univers visuel et verbal. Ose la couleur, la texture, la matière. Les marques qui marquent les esprits ne sont pas celles qui crient le plus fort, mais celles qui font ressentir.

Si ton univers est trop neutre, trop “sage”, pense à lui donner un peu plus de saveur : des teintes chaleureuses, des formes rondes, une typographie douce, un ton de voix plus humain.

Si tu communiques en ligne, rends ton contenu sensoriel visuellement : des visuels qui évoquent la douceur, la fraîcheur ou la gourmandise selon ton positionnement.

Et dans tes mots, n’hésite pas à parler d’expériences plutôt que de caractéristiques : fais ressentir à ton client le plaisir d’utiliser ton produit, pas seulement son efficacité. Une marque qui fait appel aux sens devient mémorable, car elle s’ancre dans la partie émotionnelle du cerveau, celle qui guide la majorité des décisions d’achat.

Crée de la gourmandise dans ta communication 🍬

Le food marketing, c’est aussi l’art de donner envie sans tout dévoiler. C’est le teasing, la promesse, la petite étincelle qui fait dire : “J’ai envie d’essayer.”

Applique cette logique à ta façon de communiquer :

  • Parle du plaisir de découvrir ton univers.
  • Donne envie de “croquer” dans ton produit, de le tester, de le recommander.
  • Sois généreux dans ton storytelling : raconte les coulisses, les émotions, les petites attentions qui font la différence.

Ton audience veut ressentir quelque chose. Elle veut vibrer, rêver, se projeter. Et c’est là que tu peux te démarquer : en transformant ta communication en expérience sensorielle et émotionnelle.

Fais saliver, fais rêver, fais sourire. Parce qu’une marque qui donne faim… est une marque qu’on retient.

Le food marketing n’est pas qu’une tendance esthétique : c’est un état d’esprit, une nouvelle façon d’imaginer la relation entre ta marque et ton client.

Derrière un parfum de fraise, une texture crémeuse ou un visuel qui évoque le plaisir, il y a une idée forte : celle de créer de la connexion par les sens. Et c’est justement là que réside toute la puissance de cette approche.

Elle ne te demande pas de changer ton produit, mais de repenser la manière dont tu le racontes. De transformer ton discours commercial en expérience émotionnelle, ton branding en plaisir visuel et sensoriel, ton marketing en moment de dégustation.

Les marques comme Rhode, Glossier ou Glow Recipe ont compris que l’achat n’est pas un acte rationnel : c’est un acte de ressenti, d’envie, de plaisir. Et aujourd’hui, ton client, peu importe qu’il achète un rouge à lèvres, une formation, un vêtement ou un service, cherche exactement ça : une marque qui lui fait du bien, qui lui donne faim.